Elles étaient là. Les poupées Barbie. Les têtes blondes décolorées, rehaussées de silicium, dotées d’une carte de crédit de papa, anorexiques, alias les filles populaires, alias les pom-pom girls. Elles ont pris place à une table de la cafétéria, en bavardant bruyamment sur le prochain bal de fin d’année. Robes, corsages, limousines, rendez-vous…
Juste à temps, une bagarre à la voix sombre près de l’entrée a annoncé l’arrivée des sportifs. Ils ont rejoint leurs petites amies piaillantes au son des baisers et des roucoulements. Ils étaient trop habitués à l’attention pour se soucier de tous les regards qu’ils recevaient du reste de la cafétéria. Ils étaient les gens parfaits ; les garçons musclés et athlétiques, les filles minces avec de gros seins, tous avec un teint parfait, des dents blanches et des cheveux épais et bien coiffés. Des Barbies et des Kens.
Pauline s’est forcée à tourner son attention vers son livre d’histoire et les intrigues politiques du milieu des années 40. Elle était tellement prise par ce qu’elle lisait qu’elle n’a pas remarqué que toute la cafétéria devenait soudain silencieuse, leurs yeux suivant la silhouette qui s’approchait de sa table. Soudain, quelqu’un a tiré une chaise et s’est assis en face d’elle. Pauline lève la tête.
« Bonjour Pauline », dit Thierry.
« Bonjour ? » dit Pauline en fronçant les sourcils.
« Tu te souviens de moi ? « Je suis Thierry. Nous sommes dans le même cours de chimie. »
« Oui, je sais », dit-elle.
Comme si elle ne connaissait pas Thierry ! capitaine, star de l’athlétisme, le portrait craché d’un acteur et le seul des Populaires à lui avoir jamais parlé, même si c’était juste pour lui demander de lui passer une fiole d’acide citrique. Ce qui la surprenait, c’était qu’il sache qui elle était, et encore plus qu’il lui parle en public. Il voulait probablement acheter une copie de ses notes de chimie, mais elle ne pouvait pas croire qu’il était assez stupide pour lui demander devant toute la cafétéria.
« Voudrais-tu aller au bal de fin d’année avec moi ? » dit Thierry.
Pauline n’est pas la seule à avoir eu le souffle coupé. Tous les yeux de la salle étaient fixés sur les deux. Pauline s’est figée. C’était donc de cela qu’il s’agissait, hein ? Les gens parfaits jouaient à un jeu ! Thierry avait été envoyé pour l’inviter à sortir, afin qu’ils puissent se moquer d’elle ! Elle rassembla toute sa dignité, se leva et ramassa ses livres.
« Non merci », dit-elle froidement. « Je n’irai pas au bal de fin d’année ».
Elle aurait aimé être mince et gracieuse comme les Barbies, pour pouvoir sortir de là, au lieu de se dandiner avec un plateau plein de vaisselle sale.
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Pauline marmonne quelques gros mots en s’efforçant d’atteindre le livre qui se trouve sur l’étagère du haut. Pourquoi doit-elle être aussi petite ? Elle sursaute lorsque quelqu’un arrive derrière elle, tend la main et attrape le livre. Elle se retourne. Elle n’avait pas remarqué Thierry qui se faufilait derrière elle.
« Voilà pour toi », dit-il en lui tendant le livre.
« Merci », a-t-elle marmonné.
Maintenant, qu’est-ce qu’il voulait ?
« Comment se fait-il que tu n’ailles pas au bal de fin d’année ? » demanda-t-il.
« Ça ne m’intéresse pas », a-t-elle menti.
« Pourquoi pas ? C’est la fête la plus importante de notre scolarité ! »
« Je ne vais pas aux fêtes. »
« Oui, j’ai remarqué. Pourquoi ? »
Whow ! Thierry avait remarqué qu’elle n’allait à aucune fête ? C’est pas possible !
« Je ne suis pas du genre à faire la fête, comme toi et tes amis ».
Il sourit.
« Nous ne sommes pas si mauvais que ça », lui a-t-il assuré. « Pourquoi ne pas lui donner une chance ? Viens au bal de fin d’année avec moi ! Je te promets que tu passeras un bon moment ! »
« Oh, lâche-moi un peu ! » dit Pauline. « Tu crois vraiment que je suis assez stupide pour ne pas comprendre ce qui se passe ? ».
« Qu’est-ce que tu veux dire ? » dit Thierry, l’air confus. « J’essaie de te demander de sortir avec moi, c’est tout ».
« Oui, c’est vrai ! » dit Pauline. « Et combien ils te payent pour ça ? »
« De quoi tu parles ? » dit Thierry.
« C’est un pari, n’est-ce pas ? » a dit Pauline avec amertume. « Demander à Pauline, laide et ennuyeuse, et voir si elle tombera dans le panneau ? Tous tes amis sont dans le coup, n’est-ce pas ? »
« Non ! » dit Thierry, avec l’air de venir de mordre dans quelque chose qui avait très mauvais goût.
« Ce n’est pas du tout ça ! Je veux juste aller au bal de fin d’année avec toi ! Mes amis n’ont RIEN à voir avec ça ! »
Pauline le regarde d’un air sceptique.
« Pourquoi voudrais-tu sortir avec moi ? » dit-elle. « Pourquoi ne vas-tu pas avec l’une des jolies filles ? »
« Je pense que TU es jolie », a dit Thierry.
« Oui, c’est vrai ! » dit Pauline avec colère. « Comme si j’allais tomber dans le panneau ! Tu crois que je ne sais pas à quoi je ressemble ? Je suis grosse ! »
Elle se mordit la lèvre lorsque Thierry se rapprocha et la força à se plaquer contre la bibliothèque.
« Oui, tu es grosse », dit-il. « Et je trouve que ça te va bien. Tu as l’air câline. Tu es mignonne. J’aime les grosses filles. »
« Tu n’as jamais montré d’intérêt pour moi auparavant », a dit Pauline.
« C’est vrai », dit Thierry. « Mais cela fait deux mois que je te mate. Tu ne l’as pas remarqué ? »
Hmmm, en y réfléchissant, elle l’avait surpris en train de la regarder de temps en temps, mais elle s’était simplement dit qu’il regardait quelqu’un assis à côté d’elle.
« En plus, tu es intelligente, gentille et facile à aborder », dit Thierry. « J’aimerais apprendre à te connaître. Veux-tu venir au bal de fin d’année avec moi – S’IL TE PLAÎT ? »
« Promets-moi que ce n’est pas un truc pour te moquer de moi ! » dit Pauline, en fixant ses yeux dans les siens.
« Je te le promets », dit Thierry. « Pas d’entourloupe ».
« D’accord », dit Pauline. « Je viens avec toi. »
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La rumeur s’est rapidement répandue que Thierry emmenait Pauline au bal de fin d’année. Les réactions allaient de l’étonnement au scepticisme, de la jalousie à la pitié ; et tout le monde spéculait sur ce qui pouvait être le motif caché de Thierry. Personne, et surtout pas les amis de Thierry, ne croyait qu’il pouvait vraiment préférer un gros rat de bibliothèque aux pom-pom girls sexy. Les amis de Pauline n’arrêtaient pas de l’avertir que le sportif jouait avec elle ; soit qu’il allait l’inciter à annuler leur rendez-vous juste avant le bal de fin d’année, soit qu’il espérait profiter d’elle sur le plan sexuel. Chaque fois qu’elles mentionnaient cette dernière hypothèse, Pauline sentait son cœur battre la chamade. Du sexe ? Avec Thierry ? Elle commença à l’examiner secrètement. Il était grand, et musclé par des heures interminables de sport, avec des épaules larges et des hanches étroites, et un ventre plat où les abdominaux toniques étaient étreints par des débardeurs moulants. Il n’était pas seulement mignon, il était aussi sexy. Il se déplaçait en douceur, comme un danseur, et sa voix était profonde et sombre.
« Il essaie juste de rentrer dans ton pantalon ! » Helen, la meilleure amie de Pauline, l’a mise en garde.
« J’espère bien », dit Pauline.
« Pauline !!! »
« Oh, s’il te plaît ! » dit Pauline. « J’ai 18 ans, je peux prendre soin de moi ! En plus, ça devrait valoir toutes les mauvaises rumeurs pour qu’un beau gosse comme Thierry te déflore ! S’il essaie de me séduire, je fonce ! »
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Lorsque le grand soir fut arrivé, Pauline était une véritable boule de nerfs. Des centaines de pensées pessimistes ont volé dans sa tête.
5 minutes se sont écoulées. Il ne viendra pas. Je le savais. Je ferais mieux d’aller me changer et de remettre mon pantalon de survêtement….
« Ding-dong ! »
Pauline est allée ouvrir la porte.
D’accord, il est venu. Mais il a tous ses amis avec lui, et ils vont se moquer de moi tout habillé….
« Salut, Pauline ! Whow, ma fille, tu es magnifique ! »
Elle avait fait un effort. La robe (qui lui avait coûté presque tout l’argent qu’elle économisait depuis deux ans) était bleu foncé et avait un modèle simplement coupé qui la faisait paraître plus mince. Elle avait aussi relevé ses cheveux et s’était maquillée discrètement. Thierry – qui était venu seul, Dieu merci ! – était encore plus beau que d’habitude dans un costume blanc avec un gilet gris ardoise. Il était tout simplement magnifique.
« Pauline ? Demande à ton cavalier d’entrer, ma chère ! »
Pauline s’est figée. Pauline s’est figée. Ça va vraiment le faire flipper !
« Tu n’es pas obligée… » commença-t-elle, mais il la surprit à nouveau.
« Nan, ça ne me dérange pas ! » dit-il, et il entra dans la cuisine. « Bonjour, madame Norris… monsieur Norris… »
Pauline se sentait plutôt étourdie en observant la scène qui se déroulait devant elle. Thierry avait totalement charmé ses parents, promettant de bien s’occuper d’elle et de la ramener à la maison avant une heure du matin – bien sûr, le bal de promo se terminait à minuit, mais ils allaient tous sortir pour un goûter de minuit au McDonalds après….
« Prenons une photo des jeunes ! » dit papa en brandissant un appareil photo.
« Attends ! » dit Thierry. « Avant que j’oublie… »
Il a sorti une petite boîte de sa poche et l’a ouverte.
Un corsage.
Un joli corsage avec des fleurs blanches. Pauline avait la gorge serrée. Elle n’a même pas pu dire « merci » quand Thierry a mis le corsage autour de son poignet. Son père a pris plusieurs photos d’eux, et sa mère a roucoulé et pleuré. Pauline avait l’impression de regarder un film, car cela ne pouvait pas vraiment lui arriver, n’est-ce pas ? Le vertige persistait alors qu’elle montait dans la voiture avec Thierry et qu’il les conduisait à l’école.
« Prête ? » demande-t-il.
« Qu’ont dit tes amis quand ils ont appris que tu m’avais invitée au bal de fin d’année ? » dit Pauline, soudain nerveuse à l’idée de quitter la sécurité de la voiture.
Thierry fronce les sourcils.
« Mec, tu es fou ? Tu as demandé à Pauline d’aller au bal de fin d’année ? »
« Tu ne vas pas te montrer en public avec ce truc, n’est-ce pas ? ».
« Arrête ! C’est une fille sympa, OK ? »
« Sérieusement, mec, tu l’aimes bien ? »
« Ouais. »
« Mec, elle est grosse ! »
« J’aime les grosses femmes, OK ? »
« Peu importe », dit-il à voix haute. Elles vont t’aimer une fois qu’elles te connaîtront ».
« Tu ne me connais pas. »
Il lui a serré la main.
« Non », a-t-il dit. « Mais j’ai envie de le faire.
Elle lui a fait un sourire timide, et il lui a rendu son sourire. Enfin, elle commençait à lui faire confiance !
« On y va ? » a-t-il demandé.
Tout s’est passé mieux qu’elle ne l’avait espéré. Même si les amis de Thierry semblaient plutôt ignorants et superficiels, ils étaient curieux de voir ce qu’il aimait chez elle, et ils lui ont même PARLÉ, et les filles l’ont complimentée sur sa robe et ses cheveux. Même si la phrase « tu as l’air moins grosse avec ça » n’était pas vraiment pleine de tact, Pauline l’a tout de même appréciée, et a gagné leur respect réticent en faisant remarquer en plaisantant « dans ce cas, je devrais porter ça tous les jours. »
Elle a commencé à se détendre et à s’amuser, et a même marqué un point supplémentaire avec les sportifs et les pom-pom girls au dîner, lorsque les gars ont fait remarquer qu’il était rafraîchissant de voir une fille manger au lieu de simplement choisir sa nourriture. Pauline a expliqué sèchement qu’elle DEVRAIT manger beaucoup – sinon, comment pourrait-elle maintenir son surpoids ?
Thierry avait l’air fier lorsqu’il l’a invitée à danser et l’a entraînée sur la piste de danse.
« Je crois qu’ils t’aiment bien », a-t-il dit, et il l’a entourée de ses bras.
Il ne pouvait pas l’entourer complètement.
« Ils sont gentils », dit Pauline.
« Tu t’attendais à quoi, à ce qu’on soit des monstres ? », a-t-il souri.
« Non ! » dit-elle, mais elle était une mauvaise menteuse.
« Tu es une bonne danseuse », a-t-il remarqué. « Où as-tu appris à danser comme ça ? »
« Ma mère m’a appris. »
Pauline s’est détendue et s’est simplement amusée. Elle était grosse et lourde, oui, mais elle avait un bon sens du rythme, et chaque fois qu’elle dansait, elle se sentait en apesanteur. Les bras de Thierry étaient forts, son corps était chaud et il sentait bon. Il était beau. Agréable et sexy, et un excellent danseur. Pourrait-il… vraiment… l’aimer ?
Un couple qui dansait derrière eux l’a accidentellement poussée plus près de son corps, et elle s’est crispée. Oh, oui. Il l’aimait bien ! Il se penche plus près d’elle et lui chuchote à l’oreille :
« Je suis désolé. J’espérais que tu ne le remarquerais pas. »
Son souffle était chaud contre sa peau et lui a donné la chair de poule. Est-ce que c’est en train de se produire ? Thierry bandait pour avoir dansé avec elle ?
« Tu es en colère contre moi ? » a-t-il demandé.
« Non ! » dit-elle. « Pourquoi serais-je en colère contre toi ? »
Il a croisé son regard.
« Tu es tellement cool », a-t-il chuchoté.
Elle a senti son visage devenir rouge. Il l’a raccompagnée à la table, où l’un de ses amis l’a invitée pour la prochaine danse. Ils semblaient avoir fait un pacte pour que Pauline s’amuse, car elle ne s’est pratiquement pas assise ce soir-là, sauf lorsqu’elle est allée aux toilettes avec les filles. Elle avait redouté un tel moment, mais elles aussi avaient accepté le pacte et s’étaient bien comportées.
« Comment as-tu fait la connaissance de Thierry ? »
« Nous sommes dans la même classe de chimie ».
« Depuis combien de temps sortez-vous ensemble ? »
« Nous ne sortons pas vraiment ensemble – je veux dire qu’il ne m’a jamais demandé de sortir avec lui ! Avant maintenant, c’est-à-dire… »
« Il va TOTALEMENT te redemander de sortir avec lui ! »
« Je ne sais pas… »
« Oh, il a le béguin pour toi, c’est comme ! »
« Tu n’as pas envie de ressortir avec lui ? »
« Je n’y ai pas vraiment pensé. »
Pauline rougit.
« Eh bien, tu aimerais bien ? »
« Oui, bien sûr, pourquoi pas ? Il est sympa. »
« Est-ce que tu vas à l’after chez Stephen tout à l’heure ? »
« Je ne sais pas. Thierry a dit que tout le monde se retrouverait au McDonalds après le bal… ? »
« Oui, c’est vrai ! C’est ce qu’on dit à nos parents ! »
« Ce qu’on va VRAIMENT faire, c’est aller voir Stephen. Ses parents ne sont pas en ville, alors on pourra faire la fête toute la nuit ! »
« On dirait que Thierry a déjà prévu de t’emmener avec lui. »
Pauline se mord la lèvre. Il avait menti à ses parents ? Thierry la regarda attentivement lorsqu’ils revinrent à la table, et l’invita à danser.
« Qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda-t-il, dès qu’ils furent sur la piste.
« Les filles m’ont dit qu’elles allaient à une fête après », a dit Pauline. « Mais tu as dit à mes parents que nous allions au McDonalds ! »
« Oui… désolé », a-t-il soupiré. « C’est ce qu’on dit à nos parents pour qu’ils ne fassent pas d’histoires. J’allais t’en parler et te demander si tu voulais venir à l’after. « On pourrait aller au McDonald’s, si tu préfères… ? »
« Non », dit Pauline. « Allons à la fête de Stephen ».
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Les quelques privilégiés qui allaient à la fête étaient une quarantaine, dont Thierry et Pauline. Cette dernière avait été un peu anxieuse à l’idée que toute la scène se transforme en « Carrie 2 », mais une fois de plus, les Populaires l’ont surprise en se comportant de façon humaine. Ils sont superficiels et ivres, certes, mais ils sont humains. Elle a remarqué que Thierry s’en est tenu à des boissons non alcoolisées toute la soirée, puisqu’il allait la raccompagner chez elle plus tard. Sa considération balaya ses dernières inquiétudes, et lorsqu’il la tira discrètement à l’écart de tous les autres, elle le suivit sans hésiter. Il la plaqua doucement contre le mur et l’embrassa. Pauline l’entoura de ses bras et se pressa contre lui. Ils se sont embrassés dans l’obscurité. Elle pouvait le sentir pousser contre sa cuisse.
« Mon Dieu, tu es sexy ! » lui murmura-t-il à l’oreille et serra ses fesses voluptueuses.
« Tu le penses vraiment ? » a-t-elle répondu.
« Est-ce que je serais aussi dur si je ne le pensais pas ? » a-t-il dit, et il a frotté sa dureté contre elle.
Elle a tendu le bras et l’a caressé à travers le tissu. Sa bite était longue et dure et dégageait de la chaleur. Elle a mis ses doigts autour, l’a frottée de haut en bas. Il gémit.
« Qu’est-ce que tu me fais ? »
« Tu aimes ça ? »
« J’adore… ! »
Il l’a rapprochée et l’a embrassée à nouveau. Elle a continué à le frotter pendant qu’il embrassait son cou et ses épaules. Soudain, il s’est éloigné.
« Ralentis, ma fille, je n’en peux plus ! » a-t-il dit.
Pauline sourit.
« D’ailleurs, je crois qu’il faut qu’on y aille », a-t-il soupiré, l’air déçu. « Il est déjà une heure moins le quart. »
Ses parents seraient en colère. Toute l’école se moquerait d’elle si jamais elle l’apprenait. Mais Pauline Norris allait profiter pleinement de son bal de fin d’année ! Elle attira de nouveau Thierry dans ses bras, et fit passer ses gros seins sur sa poitrine.
« Nous ne sommes pas encore obligés de partir, n’est-ce pas ? » dit-elle.
Il n’a pas été difficile de le convaincre de l’embrasser à nouveau, ni de l’attirer dans l’une des chambres d’amis, de fermer la porte à clé et de s’allonger sur le lit. Il a allumé les deux lampes au-dessus du lit.
« Non, laisse la lumière éteinte ! » Pauline proteste.
« S’il te plaît ? » dit-il. « Je veux pouvoir te voir ».
« Pourquoi ? » dit-elle. « Je suis si grosse ! »
« Tu es jolie », a-t-il dit. « Oui, tu es grosse. Je suis désolé, je ne vais pas être faux et t’appeler potelée ou quoi que ce soit d’autre. Tu es grosse. Mais tu es aussi mignonne et sexy, et je t’aime comme tu es. Et je veux voir ton gros corps sexy tout nu ! »
« Seulement si tu y vas en premier », dit Pauline.
« Déshabille-moi », dit-il en souriant.
Elle lui a enlevé sa veste et l’a posée sur la table de nuit. Elle a déboutonné son gilet et sa chemise ; c’était difficile parce qu’il n’arrêtait pas de la distraire avec des baisers et que ses mains lui caressaient les cuisses. Une fois sa chemise ouverte, elle a tendu la main et a caressé ses abdominaux en planche à laver, a embrassé sa joue et a léché son cou et sa poitrine.
« Mmmmm… » Thierry gémit. « Mords-moi ! »
Elle lui mordilla le cou, et il ronronna comme un gros chat noir. Elle passa à ses tétons et les suça, les lécha, les mordit doucement. Thierry gémit joyeusement.
« Plus fort ! » dit-il.
Elle mordit prudemment plus fort son téton, posa ses mains sur ses cuisses et les remonta vers son entrejambe, ses ongles grattant contre ses jambes. Il l’a attrapée et l’a tirée sur lui, s’allongeant sur le dos.
« Mec, t’es chaud ! » a-t-il dit. « Viens là… »
Il a poussé les bretelles vers le bas, a passé la main et a tiré la fermeture éclair jusqu’à sa taille. Elle a retiré sa robe, mais a couvert son ventre avec ses mains. Il les a doucement écartées.
« Ne te cache pas », a-t-il chuchoté. « Je veux te voir ».
« Je ne me sens pas très sexy », se plaint Pauline.
« Mais tu l’es ! » dit Thierry.
Il l’a allongée et a pressé ses lèvres sur le gros rouleau de graisse de son ventre.
« Tu es si douce », a-t-il dit. « Douce, lisse et d’un blanc nacré. J’ai envie de te serrer… »
Il a passé ses mains autour de ses cuisses épaisses et les a caressées rudement.
« Je veux te goûter… »
Il a léché tout son ventre.
« Je veux te mordre ! »
Il s’est jeté à terre et a mordillé par jeu sa fesse droite. Pauline a poussé un cri et s’est esclaffée. Il lui a souri.
« Tu es toute une femme », a-t-il dit. « Des courbes douces, chaudes et câlines ».
Il a léché la dentelle de ses bonnets, a pris chaque sein dans ses mains.
« Une femme toute naturelle », a-t-il soupiré.
« Il s’ouvre sur le devant », a-t-elle laissé entendre.
Thierry a rapidement ouvert les crochets de son soutien-gorge et s’est léché les babines. Pauline n’avait pas de seins, elle avait des mamelles ! Il ne pouvait pas en tenir un d’une seule main, mais il pouvait les presser, les lécher, frotter son visage contre eux….
« Ton corps chaud me fait bander comme un roc ! » gémit-il. « Touche-moi, bébé ! S’il te plaît ! »
Elle a glissé sa main à l’intérieur de son pantalon, a saisi l’énorme outil, mais a eu du mal à déplacer sa main à l’intérieur du pantalon serré.
« Enlève-le ! » a-t-il chuchoté.
Il dut l’aider à ouvrir la ceinture et la fermeture éclair, puis il posa sa main sur son entrejambe. Elle a sorti sa longue et grosse bite. Elle tremblait et pulsait dans sa main. Elle a déplacé sa main de haut en bas sur la hampe, stupéfaite par sa taille.
« Putain ! » murmura-t-il. « Je crois que je n’ai jamais été aussi excité ! Pauline, bébé, tu es tellement sexy ! »
Pauline rayonnait de bonheur et de fierté. Elle ne comprenait toujours pas qu’il trouve vraiment son corps en forme de pâte sexy, mais elle adorait ce qu’il lui faisait ressentir.
« J’ai envie de te dévorer », a-t-il dit. « Je peux ? »
« Hein ? »
« Je peux te lécher ? »
Elle rougit. Est-ce que les hommes aiment vraiment ça ?
« Euh, d’accord… » a-t-elle murmuré.
Il lui a retiré sa culotte, lui a écarté les jambes et s’est allongé entre ses cuisses.
« Mon Dieu, quelle jolie chatte ! » a-t-il dit.
Jolie ? Elle n’y avait jamais pensé de cette façon. Elle sursaute lorsqu’elle sent que ses lèvres sont écartées par un léger contact du bout de ses doigts, puis son souffle chaud vole sur sa peau humide – et puis il y a sa langue, qui clapote rapidement sur son clito, explore chaque pli de sa peau, la taquine jusqu’à ce que ses cuisses tremblent. Elle grimaça, ferma les yeux et sentit son corps trembler et s’emballer. C’était incroyable. Il a rapproché ses jambes et les a chevauchées. Sa bite pendait, sa tête suintait de précum sur ses genoux. Il a placé sa bite entre ses cuisses douces, a pressé ses jambes l’une contre l’autre et les a bousculées.
« Tu es si douce et si câline partout », a-t-il ronronné. « Il y a tellement d’endroits où j’aimerais enfoncer ma bite… ! Tu m’excites tellement, bébé ! »
Ses paroles auraient été offensantes, s’il n’avait pas eu l’air si sincère, si heureux ; et si le frottement de sa bite juste à côté de son clito n’avait pas été si excitant.
« As-tu une quelconque… protection ? » murmura-t-elle.
Il s’est arrêté et l’a regardée fixement.
« Tu es sûre ? » dit-il. « Tu veux que je… ? »
Pauline acquiesce. Thierry s’est retiré et a ramassé ses vêtements. Il a sorti un préservatif de son portefeuille et l’a enfilé rapidement, comme s’il avait peur qu’elle change d’avis. Pauline écarta les jambes et il se mit sur elle. Mon Dieu, il était doux et agile comme une panthère. Et ce beau gosse voulait être son premier amant ? Elle a dû sauver des orphelins d’un incendie dans une vie antérieure, se dit Pauline.
« OK, c’est parti… » Thierry marmonne.
Il a approché sa bite de son ouverture humide et s’y est enfoncé. Pauline se crispe et pousse un petit cri. Il resta allongé, embrassant son cou, caressant ses cheveux, attendant qu’elle se détende.
« C’est tellement bon, putain ! » murmura-t-il. « Ça n’a jamais été aussi bon auparavant. Pauline, bébé, tu es la meilleure ! »
Elle a passé ses bras autour de son cou et s’est pressée contre sa longueur.
« Je peux continuer ? » a-t-il demandé.
Elle a acquiescé, en souriant timidement. Il était prévenant. Il bougea lentement au début, pour la laisser s’habituer à avoir une si longue et grosse bite en elle. Plus elle se détendait, plus elle lui révélait qu’elle aimait ça, plus il devenait intense, plus il devait être passionné. Elle l’excitait tellement ! Il devait enfouir toute sa longueur au plus profond d’elle !
« Tourne-toi ! » halète-t-il en se retirant. « Mets-toi à quatre pattes ! »
Pauline fit ce qu’on lui demandait, et Thierry enfonça rapidement sa bite à nouveau. Il s’agrippa aux deux énormes globes blancs devant lui, les serra, les regarda rebondir à chaque poussée. Il dut se forcer pour ne pas céder à l’envie de lui donner une claque sur les fesses. Elle n’aimerait peut-être pas, puisque c’était sa première fois et tout… il garderait ça pour une autre fois. Ce soir, il ne voulait pas l’effrayer. Mon Dieu, son cul… il pouvait en sentir la douceur contre son bassin chaque fois qu’il enfonçait sa bite dans sa mouille. Il ne tiendrait pas très longtemps.
« Viens ici ! » dit-il.
Il la retourna à nouveau, arracha le préservatif, pressa ses seins l’un contre l’autre, enfonça sa bite entre eux et les baisa jusqu’à ce qu’il projette une charge après l’autre sur sa poitrine. Il a gémi et grincé des dents, s’est vidé complètement. Ensuite, il s’est effondré à côté d’elle et l’a serrée dans ses bras.
« C’était bon ? » demande Pauline.
« Incroyable, putain, incroyable ! » Thierry soupire. « Putain ! Tu es une sacrée femme, Pauline ! »
Il a embrassé sa tempe.
« Et tu es à moi », a-t-il dit.
Elle a levé les yeux vers lui, souriant, rougissant.
« Alors, comment c’était pour toi ? » a-t-il dit. « Ta première fois et tout ça ? »
« C’était génial », a-t-elle dit.
« Je ferais mieux de te ramener chez toi, ou tes parents vont me tuer », a-t-il soupiré, mais il n’a pas fait de geste pour se lever ou la lâcher.
« Pas tout de suite », dit-elle, et elle se blottit contre son épaule.
« Qu’est-ce que tu fais demain ? » demanda Thierry. « Veux-tu aller à un autre rendez-vous avec moi ? »